L'AQUEDUC ROMAIN DE NEMAUSUS (Nîmes)
La cité de Nemausus (Nîmes) a bénéficié de la grâce de l’empereur Auguste dès la fin du Ier siècle av J.C. Cette bénédiction du prince de Rome va doter la ville d’un forum, d'un rempart mais surtout de thermes et d’une série de travaux sur l’ancienne source sacrée de Nemoz.
En effet , sur la 𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐍𝐞𝐦𝐚𝐮𝐬𝐮𝐬 au-delà de l’Augusteum et d’une nymphée que nous avions évoqué dans un précédent posts, les romains vont aménager cette dernière pour les besoins en eaux de la cité. Il vont d’abord construire un premier bassin constitué d’une muraille en pierre de taille ayant pour fonction la réception des eaux, puis une série de bassins successifs servant à décanter et à distribuer l’eau et enfin un réseau de canalisation composé de tuyaux de plomb conduisant les eaux dans les différents quartiers de Nemausus. A celle-ci , il faut rajouter les sources du 𝐅𝐨𝐧𝐭 𝐄𝐬𝐜𝐚𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞 et du 𝐆𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐱 qui vont également servir à l’alimentation et l’hygiène de la ville.
Si Nemausus a la chance d’être dotée de quelques sources, ces dernières vont rapidement devenus insuffisante pour alimenter toute la ville du fait de son agrandissement, de sa population en hausse et aux nombreux thermes et fontaines qui poussent à l'intérieur de l’enceinte augustéenne de la capitale des Volques Arécomiques.
𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝟒𝟎-𝟒𝟏 de notre ère, entre la fin du règne de l'empereur 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐠𝐮𝐥𝐚 et le début de celui de son successeur ( et oncle ) 𝐂𝐥𝐚𝐮𝐝𝐞 𝐈𝐞𝐫, la ville de Nemausus se lance dans la recherche d’une nouvelle source d’eau pour répondre à ce besoin grandissant. Nîmes a besoin d’eau ! Il lui faut de l’eau , de l’eau ! ( je vous laisse deviner la pub ).
Les romains recherchent une eau claire, dont le débit ne varie pas d’une saison à l’autre et jamais en pénurie, surtout qu’ici dans notre Midi, les sources peuvent être timides, clémentes ou capricieuses d’un mois à l’autre.
L’observateur qui connait un minimum la région nous indiquerait immédiatement « Le 𝐑𝐡𝐨̂𝐧𝐞 » que les grecs appelait « Eridanos » et que les celtes nommaient « Rhodanos » ( le violent magistrat ). Ce fleuve, déjà riche d’Histoire à l’époque, est une source inépuisable d’eaux mais l’enthousiasme laisserait vite place à une vision pessimiste mais réaliste. Le fleuve a une eau beaucoup trop trouble pour servir d’eau de boisson ou pour alimenter les thermes de la cité volques et il se situe à un niveau trop bas de Nemausus. Il faudrait user de stratagème et d’un esprit ingénieur beaucoup trop lourd et couteux pour arriver à la destination évoquée.
Celui qui connait la géographie autour de la capitale des Volques Arécomiques, nous citerait le Gardon et le Vidourle. On va lui répondre :
Commençons par le 𝐆𝐚𝐫𝐝𝐨𝐧 qu’on appelait dans les derniers temps de l’Antiquité , Vardo , faisant allusion à « un petit torrent aux crues violentes » . Pourquoi les romains ne l’ont pas choisies ? Tout est dit dans sa désignation ! Le Gardon a un débit d’eau trop irrégulier et peut connaitre des crues violentes, déjà problématiques pour les passages sur le gué du Marduel, mais aussi des périodes de sécheresses en été.
Le 𝐕𝐢𝐝𝐨𝐮𝐫𝐥𝐞 qui doit son appellation au dieu celte local Vitousurlo devenu Viturlus avec la romanisation, est lui aussi, ô combien capricieux et peut partir d’un extrême à un autre ! Si parfois il présente un débit d’eau pouvant devenir plus faible que le Gardon, il peut aussi présenter des crues parfois plus violentes mais aussi mortelles. Donc en résumé, repetita !
Je vous entends déjà me dire : « Oui mais il y a pleins de sources autour de Nimes qui présentent une eau claire et au débit stable et intéressant ». Et je vous répondrai que vous avez parfaitement raison , seulement …j’ai omis de vous rajouter un critère de sélection chez nos romains… L’𝐀𝐥𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 ! Ils veulent pour ce projet une source qui se situe à une altitude plus haute que Nemausus pour alimenter cette dernière en eau par descente grâce au travail de la gravité . Nîmes se situe à une altitude de 𝟓𝟗𝐦 ( à retenir ) .
Ces derniers ont , sans aucun doute, prospecté la région et fait le tour des sources . Ils connaissaient déjà plusieurs sources sur les territoires de Courbessac, Marguerittes, Cabrières, Saint-Bonnet-du-Gard et Saint Maximin, mais malheureusement ces sources avaient au moins un critère ne correspondant pas aux attentes citées ci-dessus.
Une seule source répond aux différents critères ! Il s’agit de la 𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐄𝐮𝐫𝐞, localisée à Uzès qui s’appelait à l’époque 𝐔𝐜𝐞𝐭𝐢𝐚. La 𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐄𝐮𝐫𝐞 se situe à 𝟕𝟐𝐦 d’altitude et entre la source et Nemausus, il y a environ 𝟐𝟎𝐤𝐦 à vol d’oiseau. De plus, elle produit une eau claire , propre à la consommation et qui ne tarit jamais.
Mais un souci se présente. Entre Ucetia et Nemausus, il y a le 𝐌𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐆𝐚𝐫𝐫𝐢𝐠𝐮𝐞 qui s’élève sur certains points à plus de 𝟐𝟎𝟎𝐦 d’altitude.
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II - 𝐑𝐞́𝐟𝐥𝐞𝐱𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐓𝐫𝐚𝐣𝐞𝐭
Bon si vous vous souvenez du précédent post, nous parlions du fait que la ville romaine de Nemausus (Nimes), capitale des Volques Arécomiques, du fait de son agrandissement, de la hausse de sa population et de la poussée de thermes et de fontaines au sein de son enceinte augustéenne, entre la fin du Ier siècle av J.C. et le début du Ier siècle ap J.C, avait un besoin d’eau plus important que celui que procurait la Fontaine de Nemoz et les petites sources du Font Escalieres ou du Gaujoux.
Les romains se sont lancés à la recherche d’une source produisant une eau claire, potable, avec un débit stable et abondant et à une altitude supérieure à la capitale des Volques Arécomiques. Et après avoir prospectés les alentours de Nemausus, une source répondit à l’ensemble de leurs critères , la 𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐄𝐮𝐫𝐞 située à 𝐔𝐜𝐞𝐭𝐢𝐚, l’actuelle Uzès, un ancien oppidum.
La 𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐄𝐮𝐫𝐞, qui était comme celle de Nemausus objet à un culte au temps des celtes, présentent une eau claire et propice à la consommation, mais également avec un débit constant et abondant et se situant à 𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐥𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝟕𝟏𝐦, supérieure à celle de Nimes qui est , pour rappel, à 𝟓𝟗𝐦.
On avait également indiqué dans notre précédent post, 𝐪𝐮’𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐍𝐞𝐦𝐚𝐮𝐬𝐮𝐬 𝐞𝐭 𝐔𝐜𝐞𝐭𝐢𝐚 , 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝟐𝟎 𝐤𝐦 𝐚̀ 𝐯𝐨𝐥 𝐝’𝐨𝐢𝐬𝐞𝐚𝐮. Cependant entre les deux anciens oppidas, il y a le 𝐌𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟 𝐝𝐞𝐬 𝐆𝐚𝐫𝐫𝐢𝐠𝐮𝐞𝐬 qui, en certains points, s’élève à 𝟐𝟎𝟎𝐦 𝐝'𝐚𝐥𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞.
Du coup pour amener l’eau depuis la Source de l’Eure en passant par le passage le plus court , c’est-à-dire à travers le massif rocailleux que nous venons d’évoquer, il n’aurait eu d’autres choix que de creuser un tunnel. Si les romains savaient faire des tunnels dans la roche , celle qui se présente dans ce secteur, est beaucoup trop dure et elle se présente sur une grosse partie du parcours rendant les travaux plus que couteux et titanesque.
Les romains ont donc décidé 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞𝐫 𝐥’𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞 𝐞𝐧 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐞 𝐚𝐧𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 ( qui correspondra à une portion de la future Via Antonia ) 𝐪𝐮𝐢 𝐫𝐞𝐥𝐢𝐚𝐢𝐭 𝐔𝐜𝐞𝐭𝐢𝐚 𝐚̀ 𝐍𝐞𝐦𝐚𝐮𝐬𝐮𝐬 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐕𝐚𝐫𝐝𝐨 ( Le Gardon ) au niveau de notre 𝐎𝐩𝐩𝐢𝐝𝐮𝐦 𝐝𝐮 𝐌𝐚𝐫𝐝𝐮𝐞𝐥 qui avait vu ses quartiers hauts disparaitre et ses quartiers bas prendre de l’importance et se doter d’𝐮𝐧 𝐩𝐨𝐧𝐭 pour pouvoir traverser le fleuve toute l’année sans subir ses caprices ( ce que ne permettait pas le gué gaulois ). En longeant cette voie, ils se sont simplifier la circulation des hommes et du matériels sur l’ensemble du chantier mais on verra plus tard que ce trajet a mis à rude épreuve la tâche des architectes et ingénieurs.
𝐄𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐌𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟 𝐝𝐞𝐬 𝐆𝐚𝐫𝐫𝐢𝐠𝐮𝐞𝐬, 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐄𝐮𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐜𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐍𝐞𝐦𝐚𝐮𝐬𝐮𝐬, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐝𝐞́𝐧𝐢𝐯𝐞𝐥𝐞́ 𝐝𝐞 𝟏𝟐.𝟐𝟕𝐦 et les romains choisiront de construire l’aqueduc en suivant la méthode d’acheminement de l’eau par gravité, technique moins couteuse et moins contraignante que celle du syphon.
Finalement 𝐥’𝐞𝐚𝐮 𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐚𝐜𝐡𝐞𝐦𝐢𝐧𝐞́𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐮𝐧 𝐚𝐪𝐮𝐞𝐝𝐮𝐜 𝐬’𝐞́𝐭𝐚𝐥𝐚𝐧𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝟓𝟎 𝐤𝐦 et traversant les communes d’Uzès, Saint Maximin, Argilliers, Vers Pont du Gard, Remoulins, Saint Bonnet du Gard, Sernhac, Ledenon, Bezouce, Saint Gervazy, Marguerittes et Nîmes.
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III - 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥’𝐚𝐪𝐮𝐞𝐝𝐮𝐜 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐍𝐞𝐦𝐚𝐮𝐬𝐮𝐬 𝐯𝐚 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞́ ?
S’il n’y a aucun écrits qui stipule exactement le coût de construction de l’aqueduc romain de Nîmes, on peut toutefois se référer à une approximation à travers d’autres aqueducs de l’Empire Romain de la même époque.
Grâce aux écrits de 𝐒𝐞𝐱𝐭𝐮𝐬 𝐉𝐮𝐥𝐢𝐮𝐬 𝐅𝐫𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐮𝐬, haut fonctionnaire romain, on sait qu’un aqueduc du Ier siècle de notre ère, au temps du Haut Empire, coutait environ 2 millions de sesterces par Km. Si on prend cette donnée pour valeur absolue avec les 52 km que représentant l’aqueduc de Nîmes de son départ à son arrivé, on peut évaluer sa construction à environ 104 millions de sesterces. Je vous laisse faire la conversion en euros en prenant en compte les couts actuels ( un petit conseil : agrippez-vous à votre siège ).
Mais comment tous ces travaux vont être financier ? 3 théories
La première à retenir est l’𝐞́𝐯𝐞𝐫𝐠𝐞́𝐭𝐢𝐬𝐦𝐞 qui est la pratique de libéralités ( donations ou testament ) provenant de riches citoyens et notables appelés évergètes dans l’intérêt de la cité et dans l’objectif de faire profiter la collectivité de leurs richesses. Cette pratique sociale est devenue pour les citoyens les plus riches une obligation morale et nécessaire pour accéder à des fonctions politiques importantes. En plus de l’accès à une grande magistrature, elle permettaient aux bienfaiteurs de bénéficier de récompenses et de décrets honorifiques , mais également d’avoir des accès prioritaires lors de cérémonies religieuses, festives et concours.
Les deuxièmes et troisièmes théories qui ont pu conjointement financer les travaux avec l’évergétisme, c’est 𝐥𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐜𝐢𝐭𝐞́ à travers des impôts ou des redevances et/ou 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐢𝐩𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐢𝐦𝐩𝐞́𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce sujet fort passionnant, nous vous invitons à consulter le site précédemment cité de l’association « Pont du Gard et Patrimoine » qui a récemment traité du sujet lors d’une conférence « 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐫𝐞 𝐥’𝐀𝐪𝐮𝐞𝐝𝐮𝐜 𝐝𝐞 𝐍𝐢𝐦𝐞𝐬 » 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞́ 𝐩𝐚𝐫 𝐉𝐞𝐚𝐧 𝐘𝐯𝐞𝐬 𝐆𝐫𝐞́𝐡𝐚𝐥, 𝐥𝐞 𝟐𝟐.𝟏𝟎.𝟐𝟎𝟐𝟐.
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IV - La Pierre
Je ne vous apprendrais rien en vous indiquant que l’aqueduc romain de Nemausus a été construit majoritairement en pierre. Il suffit d’observer le Pont du Gard, de déambuler dans la Vallée de l’Eure, de se promener dans les forêts de Vers et de Remoulins pour s’en rendre compte. Mais d’où vient la pierre ( petite enquête qui se rapproche énormément des pierres de Nemausus ) ?
Souvenez-vous ! Les romains ont donc décidé 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞𝐫 𝐥’𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞 𝐞𝐧 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐞 𝐚𝐧𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐫𝐞𝐥𝐢𝐚𝐢𝐭 𝐔𝐜𝐞𝐭𝐢𝐚 𝐚̀ 𝐍𝐞𝐦𝐚𝐮𝐬𝐮𝐬 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐕𝐚𝐫𝐝𝐨 ( Le Gardon ) au niveau de notre 𝐎𝐩𝐩𝐢𝐝𝐮𝐦 𝐝𝐮 𝐌𝐚𝐫𝐝𝐮𝐞𝐥. En longeant cette voie, ils se sont simplifier la circulation des hommes et du matériels sur l’ensemble du chantier mais on verra plus tard que ce trajet mettra à rude épreuve la tâche des architectes. De plus, sur ce parcours, la pierre locale convient parfaitement à l’ouvrage demandé. Du coup, je vous propose une petite balade entre Uzès, Vers-Pont-du-Gard, Castillon-du-Gard, Sernhac et Lédenon.
𝐋𝐞𝐬 𝐀𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐝𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐥𝐥𝐢𝐞𝐫 – 𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐏𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐆𝐚𝐫𝐝 :
Cette carrière qui a servi, dans un premier temps, à la construction de l’aqueduc, se fait remarquer par les profondes ornières laissées dans la roche. Ces dernières sont le résultat de l’action des roues des chariots des carriers lourdement chargés mais aussi des paysans au fils des siècles. Elles ne sont pas exclusivement imputables aux romains mais ont participé à la construction de l’aqueduc sur le secteur d’Argiliers et de Vers, voir au-delà.
Aujourd’hui, dominée par une croix de chemin dite de Sainte-Marie taillée dans le rocher en place, cette ancienne exploitation a laissé place depuis le temps à plusieurs autres carrières dans le secteur toujours en cours d’exploitations.
𝐋𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐄𝐬𝐭𝐞𝐥 𝐒𝐮𝐝 𝐞𝐭 𝐍𝐨𝐫𝐝 – 𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐏𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐆𝐚𝐫𝐝 :
Les deux carrières que je vais vous évoquer sont celles qui ont fourni l’essentiel de la pierre ayant servie à la construction du « Pont-du-Gard ».
Séparées l’une de l’autre par la Route du Pont du Gard , située à 700 mètres en aval du Pont-du-Gard, sur la rive gauche du Gardon, la taille totale de l’exploitation a été évaluée à environ 2 ha.
L’exploitation a commencé au bord même de la rivière Gardon et l’évacuation des blocs extraits se faisait par voie d’eau. Les pierres étaient chargées par des chèvres sur des barges qui les transportaient directement vers le lieu du futur monument. L’un des points d’embarquement se faisait à partir d’un banc rocheux formant un quai qui dominait une dépression constituant sans doute une dérivation de la rivière ayant pour fonction de servir de chenal pour les l’acheminement des matériaux sur les barges.
𝐋𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐞𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 – 𝐂𝐚𝐬𝐭𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐆𝐚𝐫𝐝 :
Non loin de l’ancienne voie antique Ucetia-Marduel , qui longe à peu près l’actuelle D19, près du ruisseau du Font-Grasse, se trouve une carrière de pierres calcaire coquillier identique à celles de Vers. Celle-ci fut exploitée lors de la construction de l’aqueduc sur le secteur de Vers . Cette dernière est toujours en cours d’exploitation à ce jour.
Les Carrières des Arbousiers - Saint Bonnet du Gard :
( en cours d'écriture )
𝐋𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞s 𝐄𝐬𝐜𝐚𝐮𝐧𝐞𝐬 - 𝐒𝐞𝐫𝐧𝐡𝐚𝐜 :
A Sernhac, comme à Vers, il y a plusieurs carrières exploitées dès l’antiquité romaine. Mais seule les Carrières des Escaunes sont , à ce jour , documentées. Déjà travaillées pour la construction d’une partie de la base de la Maison Carrée, les Carrières des Escaunes vont être de nouveau fortement travaillées pour l’aqueduc romain, aussi bien pour sa conception que pour sa traversé.
Tout d’abord, cette pierre qui est grossière, jaunâtre , assez ferme et qui renferme des taches, va être réemployé pour la construction de l’aqueduc. Hypothétiquement , la pierre qu’on retrouve sur plusieurs tronçons de l’aqueduc romain dans les bois de Remoulins mais également sur la commune de Sernhac, semble venir de ces carrières.
Ensuite, il faut savoir que les romains vont réaménager cette dernière pour permettre le passage du futur aqueduc dans le vallon.
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V - L'AQUEDUC ROMAIN SUR L'ENSEMBLE DU PARCOURS
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Le passage du ruisseau de Bornègre et Argiliers ( possibilité de réécriture )
La suite en cours d'écriture
L'AQUEDUC
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