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Situé à la jonction des communes de Remoulins, de Sernhac et de Sainte-Bonnet-du-Gard ( la plus grande partie des vestiges se trouvant sur cette dernière commune ), le site archéologique du Marduel comprend un habitat perché, un oppidum, sur la colline du même nom et une zone basse au pied de la colline, sur la rive droite du Gardon , qui se trouvant dans l’actuel lieu-dit du Lafoux.
Si Les plus vieilles traces de fréquentation humaine sur la colline remonte au XI ème siècle av J.C. c’est à partir du IXème siècle av J.C qu’un premier petit village s’étendant sur 2 hectares s’y installe sur sa face sud-orientale. Celui-ci comprenait des cabanes en matériaux légers faites de torchis et de poteaux porteurs et occupant des petites terrasses naturelles.
C’est à la fin du VIIème av J.C , qu’un premier habitat s’installe au niveau du chantier central. La construction est toujours en matériaux périssables. A cette époque, on subodore que l’ensemble de l’habitat est dominé par un sanctuaire dédié au culte des héros composé de piliers, de stèles et d’un buste de bicéphale.
L’ensemble de l’habitat dominait un gué qui permettait le passage sur le Gardon et contrôlait un carrefour de voie antique qui s’y présentait. Ainsi son emplacement proche du Gardon et sur un carrefour de voie est dû à un choix délibéré et astucieux qui lui permettra de se développer commercialement et culturellement vers -600 av J.C. avec l’arrivée des grecques sur le littoral provençal et languedocien.
Avec la culture hellénistique, c’est l’apparition sur le site de la monnaie, de l’écriture gallo-grecques, des céramiques méditerranéennes (grecques et étrusques) et de construction en dur. Vers -525 av J.C, l’oppidum se dote d’un rempart monumental.
De plus , l’oppidum comprend également des carrières gallo-grecques à ciel ouvert, avec des traces d’escoudes relevant de cette influence méditerranéenne.
De part les nombreux témoignages de son commerce et de son influence culturelle avec le monde méditerranéen, il est évident que le Marduel était un site majeur du territoire de la tribu celte des Volques Arecomiques , durant l’Age du Fer.
Après la conquête romaine puis, plus tard, la Pax Romana, le site en hauteur sera abandonné au profit du quartier bas et ne reconnaitra une occupation éphémère que dans le courant du Vème siècle, avant un abandon définitif.
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